Une nostalgie plus forte que jamais
Le charme de l’analogique
Le retour de la cassette audio s’inscrit dans une tendance générale au revival des objets du passé. Comme le vinyle, la cassette évoque un rapport plus tangible à la musique, loin du tout numérique. Le léger souffle de la bande, les rembobinages au crayon, les boîtes aux couleurs délavées… Tout participe à une expérience sensorielle unique.
Une génération en quête d’authenticité
Paradoxalement, ce sont souvent les jeunes qui n’ont pas connu l’âge d’or de la K7 qui s’en entichent. Lassés du streaming impersonnel, ils recherchent un lien plus direct avec la musique et les artistes. Posséder un objet devient un acte symbolique et intime.
Un format économique et accessible
Un coût de production très faible
Contrairement aux vinyles, très onéreux à presser, la cassette reste bon marché. Comptez entre 2 et 5 euros pour produire un exemplaire personnalisé. Cela en fait un choix stratégique pour les artistes émergents ou les labels indé.
Des prix attractifs pour le public
Tandis que les vinyles peuvent dépasser 30€, la cassette se vend autour de 10 à 15€, voire moins. Les fans peuvent ainsi soutenir leurs artistes favoris sans se ruiner.
Des artistes et labels qui y croient
Le retour des grands noms sur K7
Billie Eilish, Taylor Swift, ou encore Booba : tous ont sorti des albums sur cassette ces dernières années. Une manière de proposer un objet collector sans se restreindre au vinyle.
Le soutien des labels indépendants
Dans les scènes punk, indie ou rap underground, la cassette n’a jamais complètement disparu. Les labels spécialisés comme Idiotape Records y voient un outil puissant de diffusion et de différenciation.
Une culture de niche qui devient mainstream
Des boutiques spécialisées qui fleurissent
À Paris, le Club K7 ne vend que des cassettes. À Los Angeles, Tokyo ou Manchester, d’autres disquaires leur emboîtent le pas. On y trouve des nouveautés comme des raretés à prix d’or.
Un marché en croissance
L’usine normande RTM Industries a doublé sa production de cassettes en un an. La société We Are Rewind vend des baladeurs modernes avec Bluetooth. Résultat : près de 50 000 exemplaires écoulés en deux ans, principalement aux États-Unis.
Un objet chargé d’émotions et de mémoire
Le poids du souvenir
Pour beaucoup, la cassette est liée à des souvenirs précis : écouter la radio, enregistrer des mixtapes, partager des albums entre amis. Elle réactive une mémoire collective attachée aux années 1980-90.
Une esthétique unique
Outre le son, l’objet en lui-même séduit : look rétro, visuels DIY, éditions limitées… Les cassettes se collectionnent, s’exposent, se transmettent.
Un avenir pour les cassettes ?
Une tendance durable ou éphémère ?
Si le marché reste de niche, la croissance continue prouve que ce n’est pas qu’un effet de mode. L’intérêt pour les objets physiques persiste, surtout dans un monde ultra-dématérialisé.
Une opportunité pour les artistes indépendants
La cassette pourrait devenir un levier durable de revenus pour les artistes alternatifs. Facile à produire, facile à distribuer, facile à vendre en concert ou en ligne.